De la pertinence de l'impermanence !
Bonjour à vous, mes proches par la pensée, l'e-mail ou le téléphone !
Au soir de la belle saison (qui se prolonge sous le soleil, merci
l'anticyclone) et à l'aube de la saison d'hiver, nous voici en automne.
C'est le moment de récolter les fruits qui ont muri durant l'été et de
faire le bilan des mois précédents.
Comme vous l'avez su, la première partie de l'année 2008 n'a pas été
très facile pour moi et j'ai passé beaucoup de temps allongée, à surfer
sur le net et à explorer tout un tas de sites pour trouver réponse aux
questions fondamentales qui étaient devenues mon quotidien, genre : où
cours-je ? où vais-je ? et dans quel état j'erre ? - celle-là, c'est un
classique mais j'ai du mal à résister... lol
Le Tibet et son ancienne religion d'état - avant l'occupation par la
Chine - le bouddhisme tibétain m'a souvent réconfortée par des bribes
de textes piochés ici et là.
Je n'y ai rien découvert que je ne connaisse déjà mais j'ai apprivoisé
un concept évident mais en contradiction avec mes habitudes de pensées
: l'impermanence.
En effet, ici bas tout finit par finir. Tout est amener à changer, à se
transformer. La nature, les constructions humaines, les certitudes.
"Change is pain." Changer est douloureux car dans notre occident fort
civilisé, on valorise d'abord ce qui dure. L'éphémère n'a que peu de
prix. Et pourtant nos journées sont tissées d'éphémère.
Ceux d'entre vous qui m'ont en contact sur msn auront remarqué mon
avatar complété par le message. "Mono no aware", la transcription en
caractéres latins d'une expression japonaise. Je ne suis pas
spécialement érudite et la traduction que j'en ai trouvé vient d'un
site que je serai incapable de retrouver mais elle m'a plu :
"De nos jours on emploie souvent le terme mono no aware pour décrire cet état d'esprit ou, selon le mot de Tamako Niwa "la tristesse sereine" qui nous envahit à la vue du monde. On l'utilise également pour décrire l'acceptation tranquille d'un monde en transition, le plaisir innocent et éphémère goûté à l'activité quotidienne ou encore le contentement procuré par la précarité de sa propre existence."
Inutile de préciser que j'ignore tout de ce monsieur Tamako Niwa....
En son temps, Alphonse (de Lamartine) l'avait bien compris mais en
creux puisque, dans une tentative désespérée de faire durer un moment
de bonheur amoureux, il suppliait ainsi - ça c'est facile, tout le
monde connaît - "Ô temps, suspends ton vol et vous, heures propices,
suspendez votre cours. Laissez nous savourer les rapides délices des
plus beaux de nos jours". Eh ! ben, non, le temps, il ne suspend jamais
son vol. Et les rapides délices, on a intérêt à les savourer vite fait
quand elles se présentent parce que quand c'est passé, c'est passé. Et
ça ne sert à rien de pleurer !
Donc, voilà, tout change tout le temps et c'est plus agréable
d'accepter ce qui vient à nous par ce changement avec intérêt et bonne
humeur que de regretter ce qui n'est plus, na !
Donc, cette newsletter est la dernière. Je ne sais pas encore par quoi
je vais la remplacer pour vous donner des nouvelles... signaux de
fumée, télépathie, pigeons voyageurs... affaire à suivre...
Merci à toutes et tous pour votre soutien.
Prenez soin de vous et portez vous bien !